Effetti speciali con materiali riflettenti
Concevoir le design graphique pour un matériau réfléchissant comporte la connaissance de certaines mesures essentielles pour comprendre comment les couleurs seront reproduites à l’impression. En effet, contrairement au papier, le matériau sur lequel on imprimera n’est pas blanc. Nous vous expliquons dans cet article quelques détails importants qu’il ne faut pas négliger lorsque l’on s’occupe de la conception graphique d’un packaging.
Indice
- Les matériaux réfléchissants
- Comment utiliser le blanc ?
- Comment utiliser le noir ?
- Créer la couleur or
- Dégradés et micromotifs
Le logiciel que nous conseillons d’utiliser pour créer la mise en page graphique du packaging est Adobe Illustrator.
Les matériaux réfléchissants
La lumière et les reflets dynamiques
La façon dont le matériau du packaging réfléchit la lumière est une variable importante lorsque l’on conçoit le design graphique. Si vous prenez en main un sachet en aluminium et que vous le bougez, la lumière crée des reflets dynamiques et différents à chaque mouvement. Cela influence la manière dont l’œil perçoit la couleur imprimée sur l’emballage, une couleur qui n’est pas stable ni pleine mais chatoyante. Le phénomène se produit tant avec les matériaux réfléchissants mats qu’avec les matériaux réfléchissant brillants sur lesquels il est même amplifié.
La couleur du matériau et l’altération des couleurs imprimées
N’étant pas blanc comme le papier, le matériau réfléchissant interfère avec la couleur imprimée sur le sachet. Lorsque l’on conçoit une image pour l’impression sur papier, on suppose que la couleur du support sera blanche : si sur le logiciel on voit une image qui a un fond blanc, celle-ci sera généralement reproduite fidèlement sur le papier avec ses couleurs et le fond blanc. La même image reproduite sur aluminium résultera différente dans les couleurs qui, effectivement, se mélangent avec la couleur du matériau : le fond de l’image qui était blanc sera “couleur aluminium” car aucune encre ne sera appliquée sur le matériau. Ce qui se voit sur le logiciel, à l’écran, est donc différent de ce qui sera imprimé.
Il est important de comprendre que la lumière et la couleur du matériau augmente la complexité, à la différence d’un matériau blanc et non réfléchissant comme le papier.
Comment utiliser le blanc ?
Le blanc de soutien
La technique du blanc de soutien consiste en l’application d’une encre spéciale de couleur blanche sur le matériau avant toutes les autres encres de quadrichromie. Là où l’encre blanche est déposée, on crée une sous-couche qui cache la couleur aluminium. À ces endroits, le matériau n’est plus réfléchissant.
Le blanc peut être utilisé comme blanc de soutien (ou blanc de fond) pour un meilleur rendu chromatique ou bien pour créer des effets de contraste entre les zones imprimées au-dessus du blanc et les zones imprimées directement sur l’aluminium.
Le blanc sélectif
Si le blanc est présent uniquement à quelques endroits – par exemple derrière certaines parties d’un dessin – cela s’appelle un blanc sélectif. Cette technique peut être utilisée pour le texte ou les objets graphiques comme vous pouvez le voir dans la figure 2.
Photo 1 – La forme sélectionnée dans l’illustration utilise la technique du blanc sélectif.
Créer la nuance “White” sur Illustrator
Pour déterminer les formes à imprimer avec l’encre blanche, on utilise sur Illustrator une nuance de ton direct nommée conventionnellement “White” et représentée par un cyan 100 %. Alors, sur le logiciel, les formes seront visibles en cyan mais à l’impression, elles seront blanches.
Concrètement, si vous voulez utiliser le blanc, vous devez faire 3 choses :
- Créer la nuance de ton direct 100 % cyan, la nommer “White” et l’attribuer aux objets à imprimer en blanc de soutien ou sélectif.
- Tous les objets avec la nuance “White” doivent être en surimpression. Il faut sélectionner les objets et cocher l’option Surimpression du fond dans le panneau Options d’objet.
- Les objets colorés avec la nuance “White” (et uniquement ceux-ci) doivent être déplacés sur un calque nommé “White”. Si le calque n’est pas présent dans le document, il faut le créer et le nommer correctement. Le calque doit être positionné au-dessus de tous les autres calques.
Si vous avez des doutes sur la réalisation, tout est expliqué étape par étape dans les instructions de chaque produit que vous pouvez télécharger sur le site Packstyle.
Comment utiliser le noir ?
Il est possible d’utiliser le noir riche pour créer des fonds ou des arrière-plans de couleur couvrante. Une bonne composition d’un noir riche est : C30 % M30 % J30 % N100 %. Avec le noir riche, il est également possible de couvrir de grandes zones du sachet, en ne laissant découvertes que quelques zones qui seront réfléchissantes et qui captureront l’attention. Pou accentuer les contrastes entre les zones opaques et les zones réfléchissantes, il est également possible d’appliquer une couche de blanc sélectif sous le noir riche.
Créer la couleur or
Composition de la couleur or
Réaliser la couleur or dans l’impression sur matériaux réfléchissants est une opération simple qui, contrairement à l’impression sur papier, ne demande aucune encre spéciale. Il suffit d’utiliser une couleur jaune pour obtenir l’effet métallisé à l’impression. Dans la figure 2, la couleur jaune de l’illustration est composée ainsi : 20 % de magenta et 100 % de jaune ; son résultat à l’impression est une couleur or intense. Le fond est une couleur or légèrement plus foncée et est composée ainsi : 35 % de magenta et 100 % de jaune. Les points de lumière de l’illustration quant à eux sont composés de seulement 80 % de jaune. À l’impression, ils résulteront plus réfléchissants et métallisés car il y aura moins d’encre, ce qui laissera transparaître l’effet métallisé naturel du matériau.
Si vous souhaitez obtenir des tons plus recherchés et plus raffinés, vous pouvez ajouter un peu de cyan ou du noir à la composition de la couleur.
Et la couleur argent ?
La couleur argent, dans le cas d’une impression sur aluminium, s’obtient avec l’absence d’encre ! Laissez tout simplement une zone vide si vous voulez la voir de couleur argent.
Figure 2 – La couleur jaune de l’illustration, composée de 20 % de magenta et de 100 % de jaune, si imprimée sur un matériau réfléchissant comme l’aluminium devient couleur or métallisée.
Dégradés et micromotifs
Si vous envisagez de colorer l’ensemble du sachet avec une couleur de fond, vous pouvez jouer avec les dégradés : vous obtiendrez facilement des résultats très satisfaisants. Les dégradés ajoutent de la profondeur et de l’ampleur aux arrière-plans de couleur, et sont mis en valeur par les reflets de lumière du matériau.
Vous pouvez également jouer avec les textures et les micromotifs pour obtenir des couleurs aux reflets vibrants. L’important est que le motif soit composé de petits éléments graphiques, à peine perceptibles.
Les dégradés et les micromotifs associés à la technique des couleurs couvrantes créent des plans visuels différents et donnent une sensation de profondeur et de tridimensionnalité au design graphique, rendant le packaging plus vivant et plus attrayant.
Si vous n’êtes pas à l’aise avec les techniques décrites, faites un échantillonage de votre packaging avec différents designs graphiques. Profitez du service “multi-design” de Packstyle qui vous permet d’imprimer plusieurs visuels dans une seule et même commande.
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